Alimentation pour Postes Batterie par Michel F4IBY

Bonjour les amis.

Tout un chacun possède un poste « Batterie » dont il n’entend aucun son pour 2 bonnes raisons.      La première provient du fait que bon nombre d’émetteurs PO / GO sont maintenant muets suite aux changements de technologie. Cet état de fait peut être contourné par l’utilisation de petits émetteurs PO / GO, tel celui proposé par notre ami Alain (F1BGI) modulé, par exemple par le signal BF issu d’un Tuner FM. La seconde du fait qu’il ne possède pas le bloc d’alimentations multiples nécessaire au bon fonctionnement de son poste ; aussi pour remédier à ce manque, je vous propose la réalisation d’un bloc d’alimentations conçu autour du schéma ci-dessous.

Je pense que ce travail est à la portée de tous, et quand bien même nous autres radioamateurs avons peut-être perdu l’habitude du câblage depuis que nous avons troqué nos chers émetteurs / récepteurs, fabriqués de nos mains, contre des « transceivers » made in Taiwan. Il nous suffira de passer un petit coup de chiffon sur nos fers à souder pour éliminer la poussière, et hardi petit se lancer dans l’aventure !

Analyse du schéma :

Je pense que ce schéma associe robustesse et simplicité  du fait de sa conception et de l’utilisation de composants classiques et non critiques.

L’alimentation 4 V pour les filaments est classiquement obtenue par l’utilisation d’un LM 317. Le respect des valeurs des résistances R6 et R7 est primordial.

Pour les « hautes tension », sur recommandation de Claude L, les tensions disponibles sont 40, 80, et 120 v. Elles sont obtenues par un montage en cascade constitué de régulations classiques à base de diodes zeners. En conséquence le courant issu du 40 v passe dans T1, T2, T3. Celui issu du 80 V passe dans T1 et T2. En résumé dans T1 passent les courants issus du 120V, 80V, et 40 V.

Le transformateur : il doit avoir une puissance située entre 30 et 50 VA. Rappel pour déterminer la puissance d’un transformateur classique, il faut se rappeler que la section des tôles (noyau) en cm2 est égale  à 1,2 √P (VA). Bien sûr il serait étonnant de disposer d’un transfo correspondant au besoin. La solution c’est de partir d’un transfo de poste radio ancien. Il faut alors mesurer la tension à vide d’un enroulement de chauffage (6,3 V). Puis déposer toutes les tôles, débobiner l’enroulement pris en référence et compter le nombre de spires. On obtient ainsi le nombre de spires par volt (de l’ordre de 5 à 7 sp / V). On supprime les enroulements HT et les autres enroulements secondaires.

On bobine ensuite l’enroulement 100 V, diam fil 0,4 mm, puis l’enroulement 8 V, diam fil 1mm.

Il suffit maintenant de remettre en place les tôles (bon courage) et de procéder aux essais.

Tests :

Bien entendu j’ai réalisé une maquette pour vérifier le bon fonctionnement des hautes tensions.

Réalisation à partir d’une plaquette à bornes au pas de 1 cm comme au bon vieux temps !

J’ai chargé l’ensemble de façon à obtenir 10 mA sous 40 V, 10 mA sous 80 V et 45 mA sous 120 V.

Dans ces conditions, les chutes de tension sont négligeables.

Notes : – je recommande de placer des petits radiateurs (clips) sur T1, T2 et T3 à la rigueur.

– Ce sont les diodes Zeners qui fixent les tensions de sortie. Compte tenu des pertes de 0,8 V entre base et émetteur des transistors idem pour chaque 1N4007 il faudrait utiliser des zeners de 42 V.

Ce n’est pas critique, moi j’ai utilisé 6 diodes BZX85C 20 V (en série).

– De petites améliorations sont possibles : notamment sur le plan de la sécurité en plaçant des fusibles au niveau des ponts redresseur et une zener (musclée) en sortie du LM317 pour éviter une surtension en cas de claquage de celui-ci.  La mise en place de voyants (leds) aux sorties.

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